Le corps et le mental sont intimement liés. Toucher l’un entraîne la fluidification de l’autre.

Mais aussi et surtout je vérifie à chaque fois que, quelque soit la personne que j'accompagne, le toucher comme la parole ne sont chacun qu’une partie du tout que constitue le processus d’accompagnement.

Par le toucher, le massage permet d’interroger sans mots les origines émotionnelles de chaque blocage, d’amener la personne à prendre conscience de ses déséquilibres, de ses raideurs, et d’en saisir le sens. Il peut aussi réunifier les parties d’un corps, le reconstruire.

Par l’écoute, il ne s’agit pas uniquement d’entendre avec notre sens auditif les mots prononcés, mais d’identifier, de « comprendre » ce qui est dit. L’écoute demande avant toute chose une disponibilité à recevoir, à laisser venir à soi. L’écoute est réceptive et non émissive. Écouter, d’une certaine manière, n’est pas le but. C’est le moyen qui, lorsqu’il est employé à l’usage de la personne, permet à celle-ci d’être entendue. C’est là qu’est le véritable début de la relation, le moment où le professionnel devient quelqu’un, un partenaire qui compte.

Le toucher massage intuitif, tout comme l’écoute sont des outils efficaces, puissants pour dénouer les blocages, les tensions, les blessures, qu’elles soient aussi bien d’origines physiques qu’émotionnelles. Ils accompagnent les moments d’interrogation, d’abattement, de doute.

Sur le plan physique, mes mains sentent et accueillent les tensions, mais je ne cherche pas à « faire » quelque chose. Le travail de réduction de tension se fait de l’intérieur, sans intention. Il est primordial pour moi de ne pas avoir d’objectif de changement, d’ouverture.

C’est le corps, c’est la personne, qui reste le guide et choisit si un changement a lieu ou pas. Je suis à l’écoute du possible de cet organisme, dont je suis convaincu qu’il ira vers ce qui est constructif pour lui si les conditions en sont réunies.

De la même manière, en fin de séance, je fais généralement un retour sur les ressentis du client sur le plan corporel et énergétique. Ce moment peut lui permettre de verbaliser ses émotions, ses sentiments. Il peut alors exprimer, partager quelque chose de particulier qu’il a vécu pendant le massage ou d'exprimer ses pensées, ses sentiments et son inquiétude sur son « Soi », sur sa vie.

Je ne cherche pas à établir un diagnostic, ne pose pas de questions intrusives en induisant une réponse, ne propose pas au client des interprétations ou des explications le concernant, ne conseille pas, ne rassure pas, n’évalue pas les idées ou les projets du client, n’essaie pas de contrôler la manière dont le client se présente ni son style d’expression, ne décide pas pour le client de la fréquence des séances, de la durée de l'accompagnement et ne guide pas le processus concernant l’arrêt de l'accompagnement.

*Accompagnement par l'approche centrée sur la personne (ACP) - Se préparer à l’attitude de présence et d’écoute

Lorsque l’on est en état de présence, on vit pleinement l’instant immédiat d’une manière qui soit avec et pour le client. L’attitude de présence permet à l’accompagnateur d’accueillir en lui-même l’expérience du client, d’être ouvert à ce qui se présente dans l’instant, et de fournir le cadre pour une perception accrue et plus affinée sur le plan de l’écoute et sur le plan kinesthésique.

La réceptivité est considérée comme une attitude indispensable pour permettre d’être ouvert et de s’ajuster à l’expérience, et constitue donc le fondement préalable pour une bonne compréhension, l’acceptation et la congruence.

Il convient de relever qu’écouter, d’une certaine manière, n’est pas le but. C’est le moyen qui, lorsqu’il est employé à l’usage de la personne, permet à celle-ci d’être entendue, de se sentir exister, prise en compte, considérée. C’est là qu’est le véritable début de la relation, le moment où l’accompagnateur devient quelqu’un, un partenaire qui compte.

Il ne s’agit pas uniquement d’entendre avec notre sens auditif les mots prononcés, mais : d’identifier, de « comprendre » ce qui est dit, de percevoir ce qui est exprimé entre les lignes, et au-delà des mots, de comprendre plus encore que d’expliquer.